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Vivre le Katsugen Undo. Lâcher-prise!
13 avril 2015

11. Le noguchisme expliqué aux non-initiés

"Est noguchiste toute personne qui croit qu'elle "pratique" sa propre spontanéité et qu'elle en est responsable."

 Le noguchisme

   Le « noguchisme » est un néologisme que j’ai fabriqué pour désigner la foi en la vérité indiscutable du système de croyance ou de l’idéologie de Haruchika Noguchi. D’aucuns se révolteront à l’idée que je fasse passer ce dernier pour un idéologue ou une sorte de curé ou de guru qui répandait sa « bonne parole » ; alors je dois préciser que selon moi, en ce moment même en écrivant ces lignes, je ne fais ici que répandre « ma » bonne parole. A mon sens toute personne qui ne tait pas sa vision des choses -son point du vue- est un idéologue (ou si vous préférez un croyant en sa pensée -en la validité et l'utilité supposées de sa pensée).

Exprimer son point de vue est un acte de foi. Dire son opinion c'est croire en soi.

 

Haruchika Noguchi :

(pour sa biographie, surfez ! Pour sa philosophie voir (1) en bas de page)

   Haruchika Noguchi était nippon et il était loin d’être un con.

   Mais s’il n’y avait que les abrutis qui proféraient des âneries et qui se comportaient comme des débiles nous n’en serions pas là. Pour définir la connerie il faut selon moi aller plus loin que le simple constat « qu’on est tous le con de quelqu’un », et ajouter sans coup férir : « la connerie c’est de croire que le con est quelqu’un d’autre que soi »…

   L’autodérision- la méfiance à l’égard de sa propre intelligence- est une politesse qu’on fait au monde pour le préserver de notre propre connerie.

   Noguchi était remarquablement intelligent. Mais il ne s’est pas méfié : en son temps il était un homme de pouvoir et aujourd’hui encore son influence se fait ressentir. Aujourd’hui encore l’influence de son intelligence se fait ressentir : aujourd’hui encore l’influence de ses conneries se fait ressentir.

    Mon propos ici est de souligner l’impolitesse manifeste de ce « grand homme » à notre égard.

 

Le noguchiste

   Le « noguchiste » ne se reconnait pas à première vue dans la rue. Non. Votre voisin, votre médecin, votre nounou, votre facteur, votre avocate, votre patronne, votre boulanger, etc. sont peut-être des noguchistes sans que vous n’ayez moyen de le  savoir.  Pas plus que vous n’avez le moyen de reconnaître d’emblée une personne qui fait du TaÏ Chi, du ping-pong, ou qui mange des endives au jambon tous les samedis midi. C’est diffus… Le noguchiste, tatoué ou non, est un animal humain qui ne mord pas -pas spécialement- et ne se comporte pas spécialement non plus de manière bizarre. S’il a tendance à jouir d’une « excellente santé » au regard des autres, le noguchiste peut autant être un « original » qu’un quidam… (Ce qui rend la chasse au noguchiste d’autant plus intéressante ! :)

   Est « noguchiste » toute personne qui croit qu’elle « pratique le katsugen undo » (selon la formule consacrée par Noguchi). Ça, c’est le point de ralliement, le dénominateur commun. J’ai été noguchiste en mon temps, je sais de quoi je parle : « je pratique le mouvement régénérateur », ainsi commence la profession de foi en la croyance noguchiste. C’est le baptême…

   Histoire de revenir brièvement sur l’incroyable expression religieuse «pratiquer le katsugen undo », je répète (voir chronique 3) qu’on peut la traduire par « pratiquer la spontanéité ». Si vous cherchez dans tous les dictionnaires disponibles la définition du mot « spontanéité », et qu’ensuite vous essayer de sentir à quoi cela correspond –ce que ça désigne- dans votre fonctionnement, vous vous apercevrez facilement qu’on peut traduire sans fausse note « spontanéité » par «ce qui se passe ou arrive tout seul -comme malgré nous et en dépit de nous-, ce qui coule de source ou va de soi -sans effort nécessaire de notre part », c'est à dire « ce qui précisément ne se pratique pas et ne peut se pratiquer », «ce qui ne peut être forcé », autrement dit « l’impraticable »… L’impraticable spontanéité et l’impraticable katsugen undo, c’est la même chose.

   Alors quand on commence à parler de « pratique du katsugen undo » (quand le fonctionnement organique spontané des choses -du Vivant- devient une pratique) tout bascule : bienvenue en Absurdie ! Quand la spontanéité devient praticable tout devient possible : les cheveux pratiquent la pousse des cheveux, les fleurs pratiquent la floraison, un arbre pratiquera sa croissance, un poisson pratiquera la nage, le soleil pratique l’ensoleillement, les poumons comme le vent pratiquent le souffle et le cœur pratique ses battements… Vivre devient une pratique ! Bienvenue au pays des noguchistes !!

   Un monde dans lequel l'humanité se retrouve soudain divisée entre  "pratiquants" et "non-pratiquants" de la spontanéité... Et quand on pige que la spontanéité est la nature même du fonctionnement du cours des choses -qu’elle est la base et même finalement l’unique mode de fonctionnement du Vivant- on s’aperçoit du même coup que parler de « pratiquants » et de « non-pratiquants » du katsugen undo revient à affirmer qu’il y a des humains vivants et d’autres non-vivants… Aïe ! Aïe ! Aïe ! Choisissez votre camp!

   Ne pas reconnaître l’action permanente du katsugen undo en soi ou chez son semblable c’est se retirer ou lui retirer toute possibilité de vivre. Enlever la spontanéité à quelqu’un revient à lui retirer son souffle ou les battements de son cœur… Même la mort est spontanée ! Un homme non-spontané –sans spontanéité, sans fonctionnement organique spontané- serait bien incapable de vivre comme de mourir… Voilà où nous mène la « logique » noguchiste quand on la pousse à bout : à la non-vie. A l’impossible…

   Au noguchisme nul n’est tenu !

    Mais les noguchistes ne s'en tiennent pas là, ils mettent en pratique leurs théories fumeuses! Fidèles à leur instinct grégaire et répondant à un réflexe identitaire conditionné, ils constituent des « groupes de katsugen undo » et, ne reculant devant rien, s’enfonçant toujours plus profond en « Absurdie », ils vont même jusqu’à proposer des « stages et des séances de katsugen undo »… Applaudissements svp !! Quand les poissons proposeront des stages ou des séances de natation à leurs prochains je me répandrais en excuses et j’arrêterais de rire de leurs bouffonneries – mais pas avant... 

   Le seul « groupe de katsugen undo » qui soit c’est le katsugen undo lui-même ! C’est-à-dire que c’est le Vivant –l’univers- ; tout y est déjà uni, relié, assemblé, regroupé... Pas la peine d’en rajouter avec de nouveaux « groupes » nés de la peur inculquée de la solitude et du sentiment illusoire d'être séparé du reste du Vivant. Pas besoin de s'embarrasser de nouvelles identités factices qui ne font que qu'accentuer et renforcer cette illusion de séparation sous couvert de "rassembler". L'univers est un organisme dont nous sommes tous les cellules vivantes -au même titres que tous les organismes vivants de cette planète (animaux, plantes, insectes, etc-: il n'y a rien à rassembler. Et tout effort volontaire pour essayer de rassembler artificiellement ce qui l’est déjà naturellement ne fait que perturber l’harmonie naturelle des choses.

   Mais revenons à nos moutons noguchistes: le paroxysme du ridicule est atteint quand un « professeur de katsugen undo », qui a modestement fondé une « école » à son nom (pour transmettre et apprendre la spontanéité aux autres ?!!), se vante de « plus de trente ans de pratique » pour vendre ses cours, ses livres et ses conférences… Imaginez-vous un instant, chers amis de la poésie, une situation anal-ogue : un trou du cul devant une assemblée d’anus qui se vanterait (se venterait ?) de « pratiquer » la flatulence depuis trente ans… cette bande de trous de balles ne serait-elle pas spontanément « pétée » de rire ?!.. Si, bien sûr !... Et bien là non, les noguchistes ne rigolent pas le moins du monde : très solennellement ce professeur a le droit à tout le respect et tous les honneurs, il a même des "élèves", des "disciples"… Etrange monde n’est-il pas?

 

Ni noguchiste ni antinoguchiste

   Pareillement quand -avec tout le tact qui me caractérise- je fais remarquer au noguchiste convaincu ses absurdités et les malentendus incroyables que cela véhiculent, il ne rigole pas. Il est très sérieux... Selon lui je pinaille, je suis un pur provocateur, un insensé, je n’ai rien compris, etc… et surtout je l’énerve : ça va un temps, j'ai une gueule bien sympathique, mais là il faut que je me taise, que je la boucle, parce que c’est pas tout mais ça fout le bordel au sein de leur ptite conscience et ça, l’ordre établi –la « bonne » conscience-, faut pas déranger. « C’est comme ça ! c’est comme Noguchi il a dit et pi c’est tout ! ».

   « Toute compréhension qui n’est pas celle de Noguchi (ou de Tsuda son porte-voix) est fausse. » Voilà le fond  de la pensée du noguchiste A.O.C. Et de rajouter, comme tout bon soldat, « si t’es pas pour, c’est que t’es contre ». C’est pourquoi, ne voulant pas tomber dans le piège tendu par ces fantassins en m’enfermant moi-même dans le piètre rôle de l’antinoguchiste primaire, j’ai essayé -tout en faisant part de ma compréhension alternative de la spontanéité- de discuter les fondements de ma propre position et d’en montrer le fondement douteux et les limites indépassables.

   Parce que, en dernière analyse –c’est mon refrain- : on ne peut s’empêcher de comprendre (d'interpréter), et toute compréhension de la spontanéité (de « la vie », du Vivant) est forcément à côté de la plaque, est immanquablement mythologique et idéologique et demande à celui qui y adhère un acte de foi…  « Exprimer son point de vue est un acte de foi » comme dit l’autre ; et c’est ce que nous faisons tous, tout le temps -moi le premier- et il ne peut en être autrement. Mmééééfffffffiiiiiaaaaaaaaannnnncccccccceeeeee !

   En conclusion, je dirai donc que le propre du noguchiste et du noguchisme est à mes yeux le manque d’autodérision. C’est pas sérieux d’être si sérieux !

 

Les "trucs" noguchistes pour faciliter l'expérience du lâcher-prise

   Haruchika Noguchi a inventé des techniques ou des rituels pour faciliter l’abandon  -le lâcher-prise. N’ayant jamais eu besoin de ces « trucs », je reste très circonspect quant à leur nécessité. Et même si de fait des personnes se retrouvent « bloquées » quand il s’agit de perdre le contrôle de soi, je ne recommande pas le recours à ces astuces prêtes à l’emploi. Selon moi il est préférable de s’en passer, et d’explorer par soi-même ce qui bloque jusqu’à s’en défaire. De faire avec ses blocages et de les mettre en scène jusqu’à ce qu’ils lâchent. Je m’explique :

   Premièrement parce que les noguchistes ne sont pas clairs -encore une fois- dans leur langage et leur attitude. Ils parlent de «séance de katsugen undo » à la place de «séance de trucs et astuces qui facilitent l’abandon au katsugen undo » ou de «séance de transmission de rituels qui permettent la diminution de l’emprise du mental sur le fonctionnement automatique du corps », ou encore de «séance d’apprentissage de techniques visant l’acceptation  du lâcher-prise ». Personne ne peut vous apprendre ni vous transmettre le lâcher-prise, l’expression de votre propre spontanéité. L’instinct ne peut être l’objet d’aucune « séance ». D’aucune « pratique » (voir texte 2). Ni d’aucun « stage ».

   Lorsque les noguchistes parlent de « stage de katsugen undo », encore une fois ils jouent et déforment les mots en utilisant des raccourcis trompeurs. S’ils étaient justes ils parleraient de «stage de folklore noguchiste autour  du katsugen undo », de «stage de nos pratiques habituelles autour du katsugen undo », de « stage de comment nous on s’organise autour de l’expression de notre spontanéité et de comment on voit et conceptualise le katsugen undo », bref un « stage de notre vision des choses et de notre comment vivre »…  Le katsugen undo, la spontanéité, la nature elle-même fonctionne indépendamment de tout folklore et de toute philosophie (mienne comprise bien sûr), et ne saurait être l’objet d’un stage quel qu’il soit.

   Quand vous rencontrez un noguchiste qui se dit «professeur » (sous-entendu « professeur de katsugen undo »), cela veut dire qu’il se présente à vous (le potentiel « élève » ou « disciple ») en tant que « professeur de spontanéité » ou qu’ « enseignant d’instinct »… moi je dis fuyez ! Cet humain –même sincère et peut-être « bien intentionné », là n’est pas la question- est un homme dangereux !... Je ne dis pas que cet homme est un méchant manipulateur qui vous veut du mal mais que cet homme se trompe avant tout lui-même -avant de peut-être vous tromper dans la foulée en professant ses malentendus si vous lui accordez votre confiance

   Si les noguchistes étaient clairs dans leur langage ainsi que sur la nature (et les limites) de leurs pratiques et de leur rôle je serais le premier à recommander leur concours à toute personne qui se bloque quand il s’agit de lâcher-prise. Vraiment. Mais comme manifestement ce n’est pas le cas, et que même ils se braquent quand je leur tends un miroir pour qu’ils contemplent leurs déformations (je ne dis pas que je ne suis pas déformé moi-même –juste un peu moins pire mais pas recommandable pour autant :), je les déconseille vivement.

    On ne peut pas faire confiance à des gens qui clament ouvertement sans rougir que « Haruchika Noguchi a introduit le katsugen undo » ici et là... Cela revient quand même à dire que celui qui a inventé le mot « soleil » aurait « introduit le soleil » dans l’univers… Est-ce que Christophe Colomb est tenu pour responsable de l’Amérique parce qu’il a « découvert l’Amérique » ?!.. De la même manière que l’Amérique et les amerloques autochtones vivaient très bien avant d’être nommés ainsi, le katsugen undo fonctionne parfaitement depuis toujours quel que soit le nom qu’on lui donne. Non, Noguchi n’a pas inventé ni découvert le katsugen undo, pas plus qu’un poisson ne peut découvrir ni inventer l’océan. Il a introduit le terme, l’expression verbale « katsugen undo » en soulignant cette partie de son expérience -comme moi j’ai introduit le mot « noguchisme » en soulignant mon expérience des noguchistes et de leurs œuvres.

   Je suis gré à Noguchi d’avoir nommé et reconnu cette partie de son expérience qu’il a appelé « katsugen undo », car cela m’a permis d’accorder toute son importance à cette expérience –pour moi-même et par moi-même. Cependant pas plus que je ne suis responsable de ma propre spontanéité qui par définition à lieu malgré moi (malgré mon vouloir donc malgré ce dont je peux être tenu pour responsable), Noguchi ne peut être tenu pour responsable de l’expression de la spontanéité de qui que ce soit. L’organisme Noguchi a facilité l’expression spontanée de nombre d’organismes, c’est bien, mais c’est tout. Ce qui compte c’est l’expression brute de la spontanéité (pour elle-même et par elle-même), pas les agents facilitateurs… qui ne sont, somme toute –comme nous tous- que des pantins… Des automates entre les mains de la Nature.

 

« Si tu vois un Maître, tue-le ! »

  Pour utiliser une image : un arbrisseau peut avoir besoin d’un support pendant un temps s’il évolue dans un contexte tumultueux. Mais à mesure que l’arbrisseau devient arbre, à mesure qu’il développe ses racines et se déploie en puisant dans ses propres forces l’utilité du tuteur décroît. Jusqu’à disparaître. Jusqu’au jour où le support n’est plus qu’un vulgaire bout de bois, où le tuteur apparaît dans toute son incongruité comme un ustensile parfaitement inutile…

   Là est le sens il me semble de la maxime célèbre : « Si tu vois le Bouddha, tue-le ! ». Reconnaître l’incongruité des maîtres quand elle s’impose, ne pas nourrir niaisement une idolâtrie sans faille à l’égard de simples incarnations passagères. 

Le culte de la personnalité à la sauce  noguchiste

     Les partisans du noguchisme vouent un culte particulier à la "personnalité extraordinaire, à l’intuition, au talent, au charisme, au génie", etc. de Haruchika Noguchi et (ou) Itsuo Tsuda. Ils ne retiennent que les manières d’être et le folklore (yuki, seïtaï, ki, le katsugen undo mutuel, les théories pseudo-scientifiques de l’extrapyramidal, etc.), bref le comment vivre de ces personnalités éphémères. Ils s’appliquent à admirer aveuglément, à copier tristement et à répéter fidèlement ce que leurs « Maîtres » leurs ont transmis. Ne voyant pas que cette force qu’il dépense à admirer leurs semblables les sépare de l’éclat singulier de leur propre expérience personnelle.

   La foi qu’ils placent en leur maîtres les immobilise dans leur rôle d’élèves ou de disciples. Toute leur expérience est passée au tamis de ce qu’on dit leurs infiniment respectables prédécesseurs, filtrée et rangée selon les concepts énoncés par ceux-ci comme autant de Lois célestes tenues pour véritables, éternelles et indiscutables.

   Admirer son prochain et lui accorder une importance majuscule (« Maître » par exemple), c’est se complaire soi-même dans un rôle minuscule.

   Noguchi et Tsuda ont certes été des passeurs, mais ce qui compte ce n’est pas le tuyau qui fait passer l’eau, c’est l’eau elle-même. Trêve de politesses envers des morts et compostés  (poussiérisés) depuis belle lurette : merci et au revoir ! place à la vie ! Rien ne sert d’aduler des vieux tuyaux rouillés et percés… Faite-le si vous le voulez, mais rien ni personne ne vous y oblige. Nous sommes des passants nullement obligés de passer notre temps à passer dans les traces des passants qui sont déjà passés... et dépassés.

   Le katsugen undo est cela même qui vous permet de vivre indépendamment de toute autorité : ni dieu, ni maître. En toute confiance dans votre expérience et en harmonie avec le cours des choses.

  La source est là, où que vous soyez, qui que vous soyez. Vous êtes la source vous-même.

 

(1) Pour ceux qui veulent se faire une opinion par eux-mêmes des croyances, des théories, des préceptes, du folklore, bref du prêt-à-penser et du "comment vivre" noguchiste, voici l'évangile selon Haruchika Noguchi:

"La santé et ses principes": http://www.fichier-prive.fr/2015/04/02/la-sante-et-ses-principes-haruchika-noguchi/

et la conférence "Régulariser l'organisme" (malheureusement traduite par Itsuo Tsuda): http://www.fichier-prive.fr/2015/04/03/conference-regulariser-l-organisme-par-haruchika-noguchi/ (conférence renversante à lire en faisant le poirier..:)

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