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Vivre le Katsugen Undo. Lâcher-prise!
13 avril 2015

1. Comment j'ai découvert spontanément le "lâcher-prise" (Le Mouvement de la Source / Katsugen undo)

    J'avais la vingtaine, je me sentais à l'étroit dans mon corps cuirassé "d'athlète de haut niveau", je sentais gronder en moi une grande insatisfaction malgré mon caractère plutôt content et joyeux. Bref, je ne savais pas quoi foutre de ma peau... Et je commençais à lire des bouquins de "développement personnel"; cependant sans être jamais convaincu par toutes les méthodes et les conseils proposés... Mal barré le mec mais pas paumé. Car je n’ai jamais perdu ma boussole intérieure :

   J’avais une chose en moi qui me disait « pourquoi diable nous autres les humains devrions-nous être obligés de faire tous ces trucs bizarres pour être bien dans notre peau alors que les animaux vivent très bien sans ça !? ».  La spiritualité,  la religion, la psychologie, la mélasse du marché du bien-être, etc… D’instinct je me suis toujours méfié de ces pratiques proprement humaines… Dire que je ne m’y suis jamais intéressé serait mentir ; mais mon intérêt pour ces bizarreries humaines n’a jamais dépassé l’intérêt livresque : je ne suis jamais passé à l’action, je ne me suis jamais converti à aucune pratique de « réalisation de soi » ou une quelconque méthode de santé. « Bizarres, vous avez dit bizarres, comme c’est bizarre. »…

       Une seule fois je me suis essayé à un « truc »: un jour je décidai de m'essayer à la méditation. L'auteur dont je ne me rappelle plus le nom parlait d'un léger balancement pendant la méditation. Cela me parlait parce que j'observais souvent ce balancement chez mon chat quand il se tenait assis. Alors, bien décidé à éprouver ce balancement qui m'évoquait la quiétude féline, je m'installai cérémonieusement sur un tapis d’orient les jambes en tailleur, fermai les yeux et respirai tranquillement. Le balancement en question ne se fit pas longtemps attendre. Le livre disait "laissez-vous aller à ce balancement". Docile, je pris ce conseil à la lettre...

    Bientôt mon balancement ne fut plus "léger" du tout: mon buste tanguait littéralement, mes bras commencèrent à bouger, ma tête tourbillonnait... J'étais pris dans un mouvement que je ne contrôlais pas le moins du monde. Il y avait un côté de moi qui paniquait et voulait reprendre la main de peur de devenir fou mais un autre côté de moi s'amusait de ce qui se passait et était assez curieux pour laisser faire...

   Cela ne dura pas plus d'un quart d'heure. Je sortis de ce tourbillon et de ces soubresauts trempé de sueur,  le corps parcouru d'étranges sensations, et soulagé de ne pas être devenu foldingue. Mais j'étais déboussolé: ce qui venait de m'arriver ne collait avec rien que je connaisse. Ca dépassait du cadre de ma pensée. Je décidai, ne sachant vraiment pas comment "classer" cette expérience, que je n'étais pas fait pour la méditation: cela me rendait fou.

   Ce n'est que des mois plus tard, en tombant dans la bibliothèque de mon père sur deux conférences de Haruchika Noguchi à propos du Katsugen Undo (1), que je compris que j'avais vécu quelque chose de tout à fait naturel qui, au contraire de rendre fou, laissait s'exprimer l'harmonie naturelle de l'organisme.

  La (re)découverte du laisser-aller du corps-mental est la plus importante de ma vie d'adulte. De loin. Même si je ne m’estime pas aujourd’hui « sorti de l’auberge » je peux tout de même dès à présent affirmer que cela m’a « sauvé » la vie. Ma vie est redevenue simple et lumineuse grâce à l’abandon. Et si ce texte peu servir de déclic (comme les conférences citées plus haut l’ont été pour moi) à ne serait-ce qu’à une seule personne, ce serait « cool » comme on dit. Là je me dirai que je n’ai pas passé toutes ces heures comme un con devant mon écran pour rien.

   Et si dans cet essai je tente de dépolluer, de dépouillé le message de Noguchi de ses interférences inutiles, ce n’est pas pour combattre bêtement un corps de pensée, mais pour lui redonner la force et la vigueur de sa limpidité originelle : l’être humain est un animal comme les autres, et ça, c’est une chance merveilleuse

Advienne que pourra.

(1) le texte d'une de ces conférences est accessible depuis ce blog dans "le noguchisme expliqué aux non-initiés"

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Commentaires
M
Merci beaucoup « Bi »! Je me permets de traduire ton message:<br /> <br /> <br /> <br /> « Je me reconnais dans ce que tu racontes, moi aussi j’ai naturellement découvert le mouvement spontané, je n’avais aucune idée de ce qui se passait, j’avais même l’impression de devenir fou ou malade. Quoi qu’il en soit l’instinct du corps l’emporta sur les doutes et la confusion du mental. Quelques temps plus tard j’ai découvert via internet le katsugen undo, et Noguchi ; mais je suis d’accord avec toi, je refuse de suivre la technique d’un autre pour être spontané, quelle absurdité !! Absolument jamais. »<br /> <br /> <br /> <br /> Si vous avez-vous-même, ou connaissez quelqu’un avec un vécu similaire, c’est avec un grand plaisir que je recueillerai votre témoignage (audio ou/et écrit), et que je le relaierai. N’hésitez surtout pas à me contacter, tout ce qui met en évidence et surligne l’irréductible universalité du Katsugen Undo me met en joie. J’apprécie particulièrement ce genre de message qui montre bien que ce qu’est le Katsugen undo / Mouvement de la Source est la chose la plus naturelle et spontanée qui soit.<br /> <br /> Toute pratique quelle qu’elle soit est « périphérique » au Katsugen Undo ; elle tourne autour : concerne le « avant » et le « après » le lâcher-prise, mais est absolument absente « pendant » le lâcher-prise. Assimiler le Katsugen Undo à une pratique ou une technique est une erreur grossière, car le Katsugen undo s’exprime pleinement justement lorsqu’il y a suspension de la volonté, donc suspension de toute pratique -et en ce sens absence de tout « pratiquant »… <br /> <br /> Les noguchistes ont donc des pratiques « autour du » Katsugen Undo, et personne n’a jamais « pratiquer le Mouvement régénérateur / Mouvement de la Source ». Les noguchistes pratiquent exclusivement le noguchisme. Le Katsugen Undo est ce qu’il est en dépit des différentes approches et autres pratiques qui lui tournent autour. Le noguchisme appartient aux noguchistes. Ce qu’est le Katsugen Undo n’appartient à rien ni personne. CQFD<br /> <br /> Ne laissons pas aux noguchistes le monopole illusoire du Katsugen Undo / Mouvement de la Source. Dénonçons leurs velléités de réquisition d’une faculté naturelle. No pasaran !! ;) Et exposons au grand jour ces récits personnels qui témoignent –je le répète- de son irréductible et joyeuse universalité ! Hasta la victoria siempre !! ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Pour entendre des récits audio de découvertes spontanées du Mouvement de la Source : https://www.youtube.com/channel/UCoJ240bUcmmMw48CQpY-pLg
B
Me he sentido identificada contigo, yo también descubrí de forma natural el movimiento espontáneo, no tenia ni idea de lo que estaba haciendo, incluso dudé si me estaba volviendo loca o enferma.De todas formas el instinto del cuerpo ganó sobre las dudas y confusión de la mente.Sólo mucho tiempo después descubrí por internet el katsugen undo,y noguchi pero coincido contigo, me niego a seguir una técnica de otro para ser yo espontánea, qué absurdo!! Rotundamente no
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