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Vivre le Katsugen Undo. Lâcher-prise!
13 avril 2015

5. La "pratique du mouvement régénérateur" est un mythe

 Avant-propos: 

   Ce texte s'adresse aux personnes qui ont déjà fait l’expérience désignée par certains -les noguchistes- comme « la pratique du mouvement régénérateur ou du katsugen undo ». Mon intention est de montrer par ces lignes à quel point cette expression est ridiculement inappropriée et confuse; et qu’il est impensable de continuer à l’employer si on ne désire pas répandre la confusion autour de nous tout en nous enfoncons nous-mêmes par la même occasion dans la bêtise crasse.

   Le terme "katsugen undo" est ici employé dans son acceptation réductrice : il désigne l’expérience brute du « lâcher prise », ce qu'ils appellent "le mouvement régénérateur" et que je préfère appeler "le Mouvement de la Source". C’est-à-dire le fait de lâcher les commandes du corps : de ne plus être maître à bord : de laisser le corps-mental fonctionner en pilotage automatique : de laisser la spontanéité faire. Si ce n'est déjà fait essayez (fermez les yeux, plongez en vous-mêmes et laisser faire... Les pensées vont et viennent, le corps bouge tout seul. Personne ne bouge: ca bouge, ça pense. C'est cela "être".), l’organisme se passe très bien de commandant de bord. Mieux vaut le vivre avant d’y réfléchir. Donc arrêtez tout de suite cette lecture et revenez-y plus tard si ça vous chante !! :) :) Pour ceux que cela intéresse il y a sur ce blog plusieurs textes qui parlent de l'expérience du "lâcher-prise", du terme « katsugen undo », de ce qu’il signifie et de ce qu'il désigne. 

 

    La "pratique du mouvement régénérateur" ou la pratique  du non-sens

 

Voici une petite liste d'expressions synonymes:

-      Pratiquer le katsugen undo (ou "le mouvement régénérateur")

-      Pratiquer le lâcher-prise

-      Pratiquer une activité involontaire (le sommeil, la digestion, la circulation sanguine, etc.)

-      Faire de la spontanéité 

-      Faire volontairement une activité involontaire

-      Faire exprès de ne pas faire exprès

Ces expressions sont des non-sens, des contresens, des impossibilités logiques et pratiques.On peut écrire cela avec ces mots, mais ces mots là mis dans ce sens là, ça ne fonctionne pas, ça ne veut rien dire. Asémantique.

   Quand une personne pense pour-elle-même qu’elle « pratique le katsugen undo », cette personne estime que ce non-sens est viable dans sa vie, dans son monde –et cela la regarde après tout, pourquoi pas ? Mais si cette personne commence à communiquer autour d’elle en utilisant ce non-sens, n’est-il pas tout à fait logique et normal que ces interlocuteurs lui fassent remarquer que ce qu’elle dit n’a pas de sens (en fonction du sens social des mots qu’elle emploie et qu’elle met en corrélation).

    La situation est analogique avec celle de ma petite fille qui en ce moment apprend à parler. Il y a des bugs dans son langage, alors nous la reprenons afin qu’elle puisse être comprise par le plus grand nombre et pas seulement d’elle-même et de son entourage proche (nous, ça famille qui sait à quoi s’en tenir). Par exemple dès qu’elle voit ce qu’on appelle communément un « vélo » elle le nomme « casque ». Cette chose en question se fout totalement qu’on l’appelle « vélo » ou « casque » ou même "chose" ; mais moi, en tant que père qui connaît le sens conventionnel qu’on donne à cette chose et aussi en tant qu’individu qui estime que le langage c’est quand même pratique pour communiquer (quand on respecte le sens des mots) je lui dit : « non, ça c’est un vélo ». C’est arbitraire, mais c’est « comme ça » ! Quel père autoritaire je fais !

   Actuellement dans son monde le fait d’appeler un « vélo » un « casque » (malgré nos rappels au sens commun) est tout à fait viable et nous ne lui en tenons pas rigueur. Mais si en grandissant elle continue de s’attacher à ce qui ressemble fort à un contresens, qu’elle commence à propager cette information autour d’elle comme si c’était une vérité indiscutable et qu’elle rameute des gens avec elle pour crier au monde que cette chose qu’on nomme « vélo » est en fait un « casque », alors je commencerai à me faire du souci pour sa santé mentale…

   Je suis le premier à jouer avec les mots et à dire n’importe quoi pour plaisanter. Mais quand il s’agit de communiquer sérieusement, si chacun se met à changer le sens des mots ou (et) à nommer les choses comme il le souhaite, on ne peut plus parler ensemble ni tenter de se comprendre un minimum.

   Le truc rigolo c’est que quand on s’intéresse au langage des Noguchistes et des Tsudistes (aux personnes qui s’organisent autour de « la pratique du mouvement régénérateur »), on s’aperçoit vite qu’ils ne font qu’employer non-sens sur non-sens. Toutes leurs pratiques -qui ne sont finalement que des rituels- reposent, sont justifiées par ce qui apparaît comme des contresens flagrants à toute personne qui appelle un « vélo » un « vélo ».

   On se trouve confronté à une communauté de personnes qui ont leur propre langage ; qui si elles ne sont pas d’accord entre elles arrivent du moins à se comprendre en se référant et en utilisant ce langage commun. Ces personnes de ce monde, de cette bulle se rassurent entre elles avec des rites, des codes et des discours (des catéchismes) qui n’ont d’autre réalité que celle de leur croyance commune.. Car c'est la foi qui les rassemble. (La foi en la bonne parole de leurs papes Noguchi et Tsuda notamment.)  

     « Pratiquer le katsugen undo », « réaliser le cœur du ciel pur », « stage de katsugen undo », « propager le mouvement régénérateur », « groupe de katsugen undo », "système moteur pyramidal/ extra pyramidal", "déclenchement" du katsugen undo, etc... sont autant d'expressions courantes vides de sens qu'ils se répètent comme des prières. Ensuite il y a des « écoles » des « maîtres, des enseignants, des profs, des élèves, des disciples, des pratiquants… »,  etc… etc… Au sein de ces organisations hiérarchisées ce vocabulaire religieux ne choque nullement ces esprits endormis et blindés.

   Pourtant si on examine minutieusement ces discours, si on les prend au mot, alors tout s’écroule, parce que ça ne tient pas debout, ça ne veut rien dire; les fondations conceptuelles sur lesquelles repose leur organisation sont pourries, c’est bidon… Il n’y a qu’une illusion de sens. Il n’y a que la foi en une compréhension fausse du « katsugen undo ». (Toute compréhension du katsugen undo est fausse d’ailleurs, mais ça c’est une autre histoire...)

   Cela ne doit-il pas nous interroger sur la nature réelle des "bonnes intentions" affichées de ces étranges personnages? L'absurdité ne les dérange pas. Être clair avec eux-mêmes comme avec leur prochain est le cadet de leur souci… Seulement, étant donné qu'une grande partie de notre comportement et de nos actions est conditionnée par la nature des mots et des pensées qui nous traversent du réveil au coucher, comment une personne qui parle un langage insensé peut-elle prétendre à une action juste et correcte, voire « exemplaire »? La question mérite d’être posée…

   Il est vrai qu'un tel personnage à tout à fait le droit, comme n’importe qui après tout, de prétendre être une autorité sur pattes; comme nous -alertés par son langage vide et ses manières creuses- sommes dans notre droit de lui retirer notre confiance et de lui refuser sa soi-disant crédibilité. Crédibilité que les zélateurs de « la pratique du mouvement régénérateur » réclament à grands cris d’ailleurs. Les plus décérébrés d’entre eux poussent le ridicule à l’extrême en allant jusqu’à s’affubler eux-mêmes de titres ronflants et ridicules qu’ils s’imaginent dans leurs rêveries mononeuronales être honorifiques : on recense par exemple le statut spectaculaire de « instructeur de mouvement régénérateur inné »... A quoi ne sommes-nous pas prêts nous autres les humains pour tenter désespérément de nous glorifier nous-mêmes ?! Voilà qu’un énergumène particulièrement virulent quand on le chatouille prétend apprendre aux autres êtres vivants ce qu’ils ont de plus automatique et spontané en eux. Incroyable, non ?

   Ces gens-là ne pratiquent que le non-sens qui les habite. Sinon pourquoi s'abaisser à abaisser la spontanéité au rang d'une pratique?

   Le pire est quand même que quand vous les mettez face à leurs contradictions ils se ferment comme un religieux orthodoxe se brusque face à l'hérétique. Manifestement peu importe la transparence, la pertinence et l'emploie non déformé du langage, seul importe la défense des intérêts et des croyances. Ainsi un "professeur" m'a soutenu que "bien sûr que ça ne se pratique pas vraiment, c'est une pratique sans pratique"... et trois phrases plus tard le revoilà en train de parler de "pratique"... Un autre, un "pratiquant", au bord de la crise de nerf, m'a parlé de "technique de santé sans technique". 

   Devant pas vraiment devant tant d'intelligence sans intelligence, je sens sans sentir que je commence sans vraiment commencer à en perdre sans perte mon latin pas vraiment latin...

   Bon je vous laisse, je vais aller faire un tour de casque!

 

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