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13 avril 2015

9. Accepter sa solitude (éloge de l'autonomie de soi et de l'autre: "se nommer soi-même")

 Accepter sa solitude : accepter la souveraineté et l’autonomie de son expérience personnelle. C’est-à-dire reconnaître sa propre expérience comme la seule autorité suprême, et reconnaître que notre propre expérience se « nomme » elle-même : elle se donne un sens  particulier et interprète tout en fonction de ce sens. C’est ce que j’entends par « par elle-même et pour elle-même ».

   Accepter sa solitude c’est reconnaître la souveraineté et l’autonomie de l’Autre –pour lui-même et par lui-même. C’est reconnaître –comme pour soi-même – sa capacité pleine et entière de se « nommer », de donner un sens particulier à sa propre expérience, de la nommer avec ses propres mots. C’est-à-dire lui accorder tacitement le droit d’avoir une lecture de la vie –de l’expérience de « vivre »- complètement différente de la nôtre, et peut-être même incompatible…

   Accepter sa solitude c’est reconnaître qu’on est pas du tout obligé « d’être d’accord » -d’avoir des points de vues compatibles- pour vivre ensemble. Qu’on peut même être en franc désaccord –en conflit intellectuel ouvert – sans que cela n’entraîne aucune malveillance. Accepter sa solitude c’est reconnaître la futilité de toute Vérité qui se croit vraie pour les autres ou même qui se prétend représentative des autres.

   Reconnaître la souveraineté et l’autonomie de son expérience personnelle –pour soi-même et par soi-même –en même temps qu’on reconnaît cette souveraineté et cette autonomie de l’autre –pour lui-même et par lui-même-, voilà à mes yeux tout le sens de « aime ton prochain comme toi-même ». Rien à voir avec ce « sentiment grandiose » mielleux, intéressé, romantique, cet attachement baveux qu’on appelle « Amour ».

   La pratique volontariste de « l’Amour de son prochain » (pratique qui est jumelle de celle de" l'altruisme" ou encore de la lutte contre "l'égocentrisme" et "l'égoïsme") est une impasse ; parce que de toute façon (qu’on le veuille ou non) on « aime son prochain comme soi-même » : on accepte l’autre tel qu’il est dans la mesure exacte où on s’accepte soi-même. Tant qu’il y a conflit en soi, il y a conflit avec l’autre –ce reflet déformé de nous-mêmes.

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